lundi 4 mars 2013

Escapade dans la vallée Bengoh à Semban : Rencontre avec l'ethnie Bidayuh au cœur de la jungle

 Partie I - Découverte du village au dessus des nuages

Ce vendredi, j'ai suivi mon amie Jacqueline pour un week end trek à la frontière de l'Indonésie.

Lorsque j'arrive au point de rendez-vous, Batik Hotel tout le monde s'agite pour la préparation au départ. Des sacs volent de tous les côtés, des voix sortant de recoins cachés se croisent et se recoupent. On se change. On trie. Crème solaire, et on y va.

Tout le monde en route, dans le van. On est 8. Je porte un jogging et des chaussures montantes pour éviter les sangsues, un t-shirt a manches longues pour me protéger des moustiques. Mais je suis la seule. Jacqueline est en t-shirt, et Jo-Lynn est même en short-débardeur. On va faire une balade du dimanche sympathique.

A mi-parcours, nous nous arrêtons dans un food-court d'un kampung pour re-petit-déjeuner. « On a besoin de force pour marcher ». Peut-être que la balade du dimanche sera un peu plus dure que prévue.

L'ambiance est très agréable, nous sommes rejoint par un trio de bénévoles, qui vont organiser des workshops dans le village où nous allons. Ils font partie de l'association « B-with Heart » supervisé par Batik Hotel qui vise a aidé des enfants des différents villages. Dans le cadre de la campagne « Elixir of Life » ils vont aller donner des cours à des enfants de Semban, et organiser un workshop homme-femme du même village.

En bas de la montage, notre chauffeur nous dépose et des silhouettes débarquent au loin depuis les feuillages avec des sacs en bois sur le dos. Ce sont nos porteurs. Des petits gaillards menus mais musclés viennent nous saluer. Ils sont au nombre de 5 et grimper au sommet avec tous nos sacs sur le dos. Ils attachent tout notre matériel à leur « sac » et se dressent en souriant. Incroyable, leur colis est plus grand qu'eux !



Ils partent en premier, l'un d'eux sera notre guide. Malgré leur fardeau, ils se hissent avec légèreté et crapahutent parmi les chemins avec une rare habileté.

Le premier défi ne se fait attendre, un long pont fait de bambou long de 15 mètres est suspendu à 10 mètres de l'eau. Lorsque je le traverse, plusieurs impressions se combinent : le souvenir d'enfance d'accrobranche, un mélange de peur et d'excitation. La vue est superbe et on se sent aventurier. Du dimanche peut-être, mais aventurier quand même !



Nous parcourons ainsi la forêt, défilant les hautes herbes, les lianes, franchissant les rivières jusqu'à la cascade Pengan. Après s'être perdus quelques fois, c'est affamés que nous dévorons le pique nique préparé par nos hôtes, confortablement installés sur des rochers face aux chutes d'eau.
Les feuilles de bananiers servent d'assiette, tandis que nous mangeons un plat de « Cangkuk Manis » sorte d'épinard mélangé à de l'oeuf, et du poisson des rivières frit.
Plusieurs heures se sont écoulées entre nos premiers pas et notre repas. C'est avec grand plaisir que nous nous rafraîchissons dans les rapides, entourés par la majestueuse et sauvage nature.



Nous grimpons ensuite à travers les feuillages, escaladant les branchages, s'agrippant aux bambous. Nous nous arrêtons de temps en temps pour apercevoir la montagne d'en face et profiter de la vue poignante qu'offre la forêt vierge.




Lorsque nous arrivons enfin au village, non sans effort, un thé et de la soupe nous attendent, avant d'enchaîner le diner. Nous logeons chez Sagen, qui organise des tours éco-touristiques pour faire découvrir ses terres aux jeunes (et moins jeunes!) urbains en quête d'authenticité. Assez rustique mais particulièrement chaleureux, nous partageons le temps de quelques nuits leur quotidien. Les maisons sont faîtes en bois, quelques dizaines de familles Bidayuh vivent à Semban et cultivent papayes, noix de coco, poivre....

Certains décident de dormir à la belle étoile, j'opte pour l'intérieur.


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