Partie I - Découverte du village au
dessus des nuages
Ce vendredi, j'ai suivi mon amie
Jacqueline pour un week end trek à la frontière de l'Indonésie.
Lorsque j'arrive au point de
rendez-vous, Batik Hotel tout
le monde s'agite pour la préparation au départ. Des sacs volent de
tous les côtés, des voix sortant de recoins cachés se croisent et
se recoupent. On se change. On trie. Crème solaire, et on y va.
Tout
le monde en route, dans le van. On est 8. Je porte un jogging et des
chaussures montantes pour éviter les sangsues, un t-shirt a manches
longues pour me protéger des moustiques. Mais je suis la seule.
Jacqueline est en t-shirt, et Jo-Lynn est même en short-débardeur.
On va faire une balade du dimanche sympathique.
A
mi-parcours, nous nous arrêtons dans un food-court d'un kampung pour
re-petit-déjeuner. « On a besoin de force pour marcher ».
Peut-être que la balade du dimanche sera un peu plus dure que
prévue.
L'ambiance
est très agréable, nous sommes rejoint par un trio de bénévoles,
qui vont organiser des workshops dans le village où nous allons. Ils
font partie de l'association « B-with Heart » supervisé
par Batik Hotel qui vise a aidé des enfants des différents
villages. Dans le cadre de la campagne « Elixir of Life » ils vont
aller donner des cours à des enfants de Semban, et organiser un
workshop homme-femme du même village.
En
bas de la montage, notre chauffeur nous dépose et des silhouettes
débarquent au loin depuis les feuillages avec des sacs en bois sur
le dos. Ce sont nos porteurs. Des petits gaillards menus mais musclés
viennent nous saluer. Ils sont au nombre de 5 et grimper au sommet
avec tous nos sacs sur le dos. Ils attachent tout notre matériel à
leur « sac » et se dressent en souriant. Incroyable, leur
colis est plus grand qu'eux !
Ils
partent en premier, l'un d'eux sera notre guide. Malgré leur
fardeau, ils se hissent avec légèreté et crapahutent parmi les
chemins avec une rare habileté.
Le
premier défi ne se fait attendre, un long pont fait de bambou long
de 15 mètres est suspendu à 10 mètres de l'eau. Lorsque je le
traverse, plusieurs impressions se combinent : le souvenir
d'enfance d'accrobranche, un mélange de peur et d'excitation. La vue
est superbe et on se sent aventurier. Du dimanche peut-être, mais
aventurier quand même !
Nous
parcourons ainsi la forêt, défilant les hautes herbes, les lianes,
franchissant les rivières jusqu'à la cascade Pengan. Après s'être
perdus quelques fois, c'est affamés que nous dévorons le pique
nique préparé par nos hôtes, confortablement installés sur des
rochers face aux chutes d'eau.
Les
feuilles de bananiers servent d'assiette, tandis que nous mangeons un
plat de « Cangkuk Manis » sorte d'épinard mélangé à
de l'oeuf, et du poisson des rivières frit.
Plusieurs
heures se sont écoulées entre nos premiers pas et notre repas.
C'est avec grand plaisir que nous nous rafraîchissons dans les
rapides, entourés par la majestueuse et sauvage nature.
Nous
grimpons ensuite à travers les feuillages, escaladant les
branchages, s'agrippant aux bambous. Nous nous arrêtons de temps en
temps pour apercevoir la montagne d'en face et profiter de la vue
poignante qu'offre la forêt vierge.
Lorsque
nous arrivons enfin au village, non sans effort, un thé et de la
soupe nous attendent, avant d'enchaîner le diner. Nous logeons chez
Sagen, qui organise des tours éco-touristiques pour faire découvrir
ses terres aux jeunes (et moins jeunes!) urbains en quête
d'authenticité. Assez rustique mais particulièrement chaleureux,
nous partageons le temps de quelques nuits leur quotidien. Les
maisons sont faîtes en bois, quelques dizaines de familles Bidayuh
vivent à Semban et cultivent papayes, noix de coco, poivre....
Certains
décident de dormir à la belle étoile, j'opte pour l'intérieur.
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